Vous pensiez que mettre toutes vos économies dans une voiture mythique était la recette miracle pour rouler votre bosse ET faire fortune ? Attention aux idées reçues : cinq modèles iconiques, jadis adorés, vous font aujourd’hui perdre gros. Plongée sans frein à main dans ces mythes automobiles qui coûtent cher aux Français.
Le rêve de la voiture de collection, une bobine qui s’enroule… puis se dévide !
Pour beaucoup, investir dans une voiture de collection évoque le grand frisson : acquérir un bijou d’exception, rêver d’un retour sur investissement spectaculaire, sentir la puissance sous le capot… mais la réalité aime jouer les trouble-fête. Depuis l’engouement fulgurant de 2020, le marché a vu la cote de certaines stars du bitume afficher une santé de plus en plus chancelante. Décryptons ces cinq mythes qui ont quitté la route du succès, direction la bande d’arrêt d’urgence financière.
Aston Martin DB5 : quand l’effet James Bond ne fait plus recette
- Période de fabrication : 1963 – 1965
- Emblème : Immortalisée par James Bond dans Goldfinger
- Mécanique : 6 cylindres en ligne, 4 litres, 282 chevaux
Symbole absolu du chic britannique, la DB5 faisait frémir les compteurs… et les portefeuilles ! Il y a dix ans, il fallait débourser près d’un million d’euros pour s’en offrir une. Mais, ô surprise, aujourd’hui la belle n’en vaut « que » 700 000. Pour un agent secret, le coup est rude ; pour l’investisseur, la désillusion est nette.
Jaguar Type E, XK120/140/150 : la chute du félin
- Moteur : 6 cylindres, 3.8 litres, 265 chevaux
- Prix il y a 10 ans : Plus de 200 000 euros
- Prix aujourd’hui : 150 000 euros ou moins
En matière d’élégance, la Type E n’a rien perdu. Mais côté côte, le bilan n’est plus si flatteur : les acheteurs se détournent et la courbe des prix suit logiquement. La tendance est même encore plus marquée pour les ainées XK120/140/150, désormais clairement passées de mode dans les garages français.
Ferrari Daytona : le V12 moins flamboyant
- Moteur : V12 de 352 chevaux
- Prix il y a 10 ans : Près d’un million d’euros
- Prix actuel : Autour de 700 000 euros
- Détail qui compte : Les modèles avec phares sous plexiglas résistent mieux à la dépréciation
La Daytona faisait tourner les têtes avec son V12 envoûtant. Hélas, même avec toute la magie Ferrari et la rareté de certains détails, le tonnerre des enchères est passé : il « suffit » désormais de 700 000 euros pour en décrocher une. Les phares sous plexiglas gardent la faveur des puristes, mais la décote générale est là.
Plymouth Superbird et Porsche 911 SWB : la cote s’allège fortement
- Plymouth Superbird (1970) : V8 426 HEMI, moins de 2 000 exemplaires produits, prix actuel 280 000 dollars (269 000 euros)
- Porsche 911 SWB (avant 1965) : Un favori des courses historiques, passant de 300 000 à 180 000 euros
La Superbird n’a pas survécu au virage de la spéculation. Malgré sa rareté et son moteur bodybuildé conçu pour le NASCAR, elle ne vaut aujourd’hui « que » 269 000 euros. Même désenchantement pour la mythique Porsche 911 SWB : son design et son confort impressionnent encore, mais sa cote s’est prise une sérieuse sortie de route, chutant de 300 000 à 180 000 euros depuis les années 2010.
Conclusion : Pour éviter la panne sèche financière, mieux vaut aujourd’hui regarder sous le capot des fantasmes automobiles avant d’investir… et apprendre à séparer les mythes persistants des risques bien réels. Le marché des voitures de collection reste passionné, mais il n’est plus, pour certains modèles, une course à l’enrichissement garanti. Prudence donc, et pourquoi pas, le vrai plaisir : rouler pour le plaisir plutôt que pour le profit ?
Pierre est un passionné d’automobile et de moto depuis toujours. Il partage son expertise à travers des articles sur les dernières tendances, les essais et les innovations du secteur. Entre performance et plaisir de conduite, il fait vivre sa passion à chaque ligne.
