Nous avons travaillé récemment sur cette rare Porsche 356 Convertible D de 1959
Le Convertible D est une évolution directe de la très médiatique Porsche A Speedster.
On le reconnait facilement grace à une baie de pare brise un peu plus haute, et de véritables vitres qui se baissent dans les portières. La lunette arrière est agrandie pour plus de visibilité.
C'est ni plus, ni moins un Speedster mais avec un peu plus de confort !
Le Convertible D ne s'est fait qu'une seule année, en 1959.
Nous l'avons réceptionné en atelier pour remplacer les vieux freins à Tambours en Alu par 4 disques CSP
Avant d'attaquer le montage, on a pris l'habitude (après s'être fait avoir une fois) de contrôler le diamètre des axes de fusées.
Il n'est pas rare que les Porsche A qui ont d'origine des axes de 25 mm aient été restauré avec des fusées de B en 30 mm.
Bingo ! c'était le cas de celle ci... donc 3/4 jours de perdus, le temps de faire venir un autre kit d' Allemagne à la bonne cote.
Côté maître cylindre, on passe l'auto en double circuits indépendants, comme cela, en cas de fuite, il y a toujours au moins 2 roues sur 4 qui freinent !
On positionne proprement le bocal double circuits dans le coffre avant sans faire de trou dans la carrosserie, mais en utilisant la sangle de réservoir.
Voici le kit avant terminé, c'est propre, discret, et surtout on conserve le perçage à l'ancienne 5 X 205.
Pour l'arrière, la voiture ayant un "léger look racing" (échappement, sangles de capot, etc...), il a été choisit d'élargir les voies pour une meilleure tenue de route.
Ces entretoises sont taillées sur mesure, attention à rester modeste, car avec les jantes en 5,5 pouces, un léger déport extérieur et des pneus en 185/65/15, on pourrait toucher l'intérieur des ailes.
Avec la pose des entretoises, il faut s'assurer que les goujons sont assez longs, dans ce cas nous avons dû les remplacer par des goujons de 60 mm.
Une fois en place, disques + entretoises + goujons en 60 mm, on voit qu'il reste suffisamment de filletage pour l'écrou en 14 X 150.
Côté intérieur à l'arrière, le système d'étrier est un peu plus complexe, surtout avec le passage des câbles de frein à main qui sont repris sur le palonnier dans la poutre du châssis.
Il est également nécessaire de refaire une étanchéité en bout de trompette de boite.
Reposé sur ces 4 roues, on ne voit même pas que cette Porsche est équipée de 4 freins à disques modernes.
Comme d'habitude, avant de livrer l'auto, Sylvie s'est occupée de cirer les cuirs, lustrer la carrosserie...etc...
Décapotée, avec le couvre capote assorti à la sellerie, elle est encore plus belle !